les refuges
Au tout début:
Les années 1900: |
La reconstruction du refuge d'Araing en 1977 démarre la dernière période, exclusivement ariègeoise et essentiellement marquée par l'architecte Roger Poulachon. Ses refuges, protégés par une carapace en métal et dotés d'un équipement moderne et performant, affichent clairement la priorité donnée à l'aspect technique au détriment d'une recherche esthétique.
Une catégorie à part, hétérogène et étalée dans le temps, bien que toujours d'origine assez ancienne, est composée par les refuges aménagés dans des bâtiments récupérés des grands travaux hydroélectriques comme l'ancien refuge du Portillon, celui du Fourcat ou encore celui d'En-Beys. Au coeur des enjeux de l'aménagement de la haute-montagne, les refuges, témoins solitaires de l'histoire du pyrénéisme, représentent dans l'imaginaire social le mythe de la cabane perchée en haut de la montagne. En cette fin de siècle, ils entrent dans l'ère des mises aux normes exigées par les pouvoirs publics en terme de sécurité et dans la restructuration du patrimoine existant, en terme de confort. Mais pour autant, gardés ou non, ils n'ont rien perdu de leur valeur symbolique et offrent toujours la sécurité et le repos. J.F. Rodriguez Voir: Barroude, Bassiès, Bastan, Baysselance, Belagua, BésiBiados, Campana de Cloutou, Certescan, Colomers, Cortalets, En Beys, Ernest Malafré, Espingo, Espuguettes, Estagnous, Estanys de la Pera, Estas, Etang d Araing, Etang Fourcat, Gabar- Garrotxa, Goriz, Ilhéou, Josep Maria Blanc, Larribet, Ledor- Llanos del Hospital, Lluis Estasen, Marcadau, Maupas, Migouélou, Molina (xalet), Oulettes de Gaube, Packe, Pombie, Portillon d'Oô, Rulhe, Tuquerouye, Ulldeter, Vallferrera, Ventosa i Calvell, Viados Le refuge de l'Etang d'Araing est appelé également Jacques Husson en mémoire d'un administrateur du C.A.F. qui avait soutenu la création du premier refuge gardé ariégeois avant de disparaître en montagne. À cette époque, l’État subventionnait 80 % de la construction des refuges, et, n’ayant pu trouver localement les 20 % restants, le CMA décide de solliciter l’aide du Club alpin français (CAF), qui accepte. La commission des travaux de montagnes du CAF, présidée par Jacques Husson, boucle très vite le projet, et les travaux commencent en 1976. Un an et 880 000 francs plus tard, le refuge est fini, proposant 52 places. Pour respecter le budget initial très réduit, on a privilégié une grande simplicité de forme et l’utilisation de matériaux économiques et efficaces (bac acier prélaqué utilisé en paroi froide ventilée pour la toiture et le bardage extérieur). Si le confort et la pérennité de l’ouvrage sont indéniables (son état actuel en est la preuve), on peut dire que l’aspect esthétique a été quelque peu négligé, et nombreux sont ceux que cette « boîte de conserve » étonne, voire choque. Quelques mois avant la fin des travaux, Jacques Husson (un des principaux instigateurs de ce projet) décède dans une avalanche, son nom sera donné au refuge. Le 10 juillet 1976, en présence des autorités et de la famille de Jacques Husson, le premier refuge ariégeois est inauguré. Les deux premières années, il est gardé par Jean-Claude Ané (enfant de la vallée) et son épouse. En 1979, ce sont Frédéric et Christiane Mata qui s’installent avec leurs enfants au refuge. En 1993, les normes sanitaires, qui ne connaissent sûrement pas le mal aigu des montagnes, les rattrapent, et quelques aménagements sont à faire : - traitement des eaux ; - mise aux normes de la cuisine avec séparation des circuits sale et propre ; - pose de carrelage dans tous les locaux et revêtement faïence en cuisine. Ainsi, la protection de l’environnement s’améliore, tout comme le confort et la commodité, que ce soit au profit des usagers ou des gardiens. Monsieur et madame Mata resteront dix-sept ans, avant de prendre une retraite bien méritée. En 1997, Dominique Gaunet et Yves « Titi » Garel prennent le relais et exécutent dès leur arrivée quelques travaux, qui améliorent nettement le confort et la commodité du lieu. En 2002, Dominique Gaunet cesse l’activité de gardien, et je - Anoura Barre - le remplace. Depuis, en 2004, Johan Azéma nous à rejoins puis Titi est parti (2005)puis Alice Gilbert est arrivée puis Johan et Alice sont partis puis je -Anoura barré- suis resté (au moins jusqu'à la retraite...) et depuis mes collègues changent et ne se ressemblent pas . En dehors de l’entretien régulier (peinture, bricolage), le refuge n’a connu aucuns gros travaux, justifiant le choix des architectes, en 1976. Ce refuge, à coque métallique, de 50 places, construit en 1975 par le Club Alpin Français a été conçu par l'architecte Jean Bordes. Il est situé au pied du Crabère ( 2629 m ), sur la commune de Sentein, à la croisée des grands itinéraires pyrénéens, GR et HRP et sur le tour du Biros. Il domine le très bel et poissonneux Etang d'Araing. Étang d'Araing 1909 m Ce plan d'eau, avant d'être aménagé pour les besoins hydroélectriques, avait été anciennement utilisé pour l'industrie humaine. Il avait été doté de deux vannes destinées au flottage des bois de coupes affouagères où les bûches étaient marquées aux initiales des propriétaires. Cette digue de deux mètres de hauteur fut remarquée par A. Delebecque à la fin du XIXe siècle et encore par l'abbé Gaurier en 1929. |